vendredi 13 février 2015

Un demi-million d'euros recueillis pour sauver les platanes du canal du Midi

« Plus de 530 000 euros » ont été recueillis pour financer la replantation des platanes du canal du Midi, s'est félicité, jeudi 12 février, Voies navigables de France (VNF). L'organisme public gestionnaire de la voie d'eau a lancé, il y a près de deux ans, un appel aux dons après l'abattage de plusieurs de ces arbres, atteints par le chancre coloré. 

« Nous sommes en train de relever un merveilleux défi », s'est réjoui Marc Papinutti, directeur général de VNF, lors d'une conférence de presse à Toulouse. Depuis le lancement de la collecte, en août 2013, 252 000 euros ont été récoltés auprès de 3 000 donateurs individuels, tandis que 35 entreprises ont contribué à hauteur de 283 000 euros.

Contrairement à ce qui avait été préalablement annoncé, la campagne de financement n'a pas encore été étendue au niveau international, faute de moyens. « L'objectif est d'arriver à réunir 50 entreprises mécènes d'ici à la fin de l'année », a fait savoir René Bouscatel, président du Club des entreprises mécènes du canal du Midi, créé à la fin de 2013.
PATRIMOINE DE L'HUMANITÉ
Le chancre coloré, maladie incurable, jusqu'à récemment cantonné à la partie du Canal allant de la Méditerranée à l'Aude, touche désormais la Haute-Garonne. Quarante-quatre arbres seront abattus. Ce champignon a déjà rongé plus de 13 000 des 40 000 platanes longeant la voie navigable, inscrite par l'Unesco au patrimoine de l'humanité.

Un laboratoire toulousain, le Cetev, propose une alternative à l'abattage : l'injection d'un produit ralentissant la propagation de la maladie à d'autres arbres. « Nous attendons l'autorisation du ministère de l'agriculture pour tester ce vaccin, mais il doit encore obtenir l'aval de l'Agence nationale de la sécurité et de la santé », a précisé M. Papinutti.

SEPT VARIÉTÉS TESTS
En attendant, VNF s'est fixé pour objectif de planter 1 000 platanes d'ici à la fin du mois de mars, tandis qu'environ 4 000 platanes doivent être abattus sur l'ensemble de l'année. Le projet de restauration de la voûte arborée s'appuie sur différentes espèces pour éviter un nouveau risque sanitaire. Sept variétés tests seront ainsi plantées en 2015.

Le budget total de cette opération – replantation et abattage compris – doit atteindre 200 millions d'euros. Une somme financée à un tiers par VNF, donc l'Etat, un second tiers par les collectivités territoriales et le dernier par d'autres moyens dont le mécénat.

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