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Angela Merkel s’oppose aux objectifs d’émissions pour l’industrie automobile européenne 13/09/2013 13:04 (Par Sandra BESSON)
Angela Merkel s’oppose aux objectifs d’émissions pour l’industrie automobile UE
La chancelière allemande Angela Merkel s’est vivement opposée aux objectifs stricts proposés par l’Union Européenne pour réduire les émissions de dioxyde de carbone de l’industrie automobile.
La chancelière allemande Angela Merkel, qui fera face à des élections dans moins de deux semaines, a alerté l’Union Européenne jeudi contre l’imposition d’objectifs environnementaux stricts sur les fabricants automobiles de luxe, en disant qu’ils pourraient affecter l’innovation et la croissance économique.
Angela Merkel, bien placée pour remporter un troisième mandat en tant que chancelière lors d’élections le 22 Septembre, a bloqué un accord en Juin qui aurait établi un objectif ambitieux pour l’industrie automobile de l’Europe visant à réduire les émissions de dioxyde de carbone d’ici 2020.
« L’Europe doit comprendre que nous ne sommes pas un continent isolé mais que nous devons réussir dans la compétition mondiale » a-t-elle déclaré lors du salon de l’automobile de Francfort.
C’est une chance pour l’Allemagne de se rattraper dans ce domaine de la digitalisation dans lequel nous ne jouons pas un rôle leader |
« Nous devons regarder au-delà de nos frontières – faire pression pour le libre-échange, mais en même temps ne pas imposer un plus grand fardeau à notre industrie que d’autres continents ne font avec leur propre industrie ».
Remerciant Angela Merkel pour son soutien, le directeur de l’association de l’industrie automobile allemande VDA, qui comprend les marques BMW, Mercedes-Benz et Audi, a critiqué les responsables de l’Union Européenne pour avoir fait augmenter le poids de la législation.
« Les avocats et les bureaucrates doivent écouter les ingénieurs avec leur connaissances techniques. L’industrie automobile ne fera pas un bon pion politique pour être ballotté entre les bureaux des fonctionnaires à Bruxelles » a déclaré Matthias Wissmann.
Cependant, une étude scientifique allemande publiée jeudi, indique que la réelle menace qui pèse sur la croissance économique mondiale vient des retards continus de la lutte contre le changement climatique.
Si l'impasse sur la politique climatique internationale se poursuivait jusqu'en 2030, cela pourrait réduire de 7% la croissance mondiale dans la première décennie après que les politiques soient entrées en vigueur, d’après l'étude réalisée par l'Institut de Potsdam pour la recherche sur l'impact climatique.
C’est parce que les réductions des émissions devront être encore plus importantes et plus coûteuses pour maintenir l’augmentation des températures sous le seuil des 2°C par rapport au niveau préindustriel fixé par les Nations Unies.
Mais si un accord doit être atteint d’ici 2015 comme prévu, la croissance économique mondiale serait de 2% seulement plus basse dans la décennie suivant la mise en œuvre des politiques, d’après l’étude.
Les diplomates ont suggéré que l’Allemagne souhaitait reporter le nouvel accord de l’Union Européenne sur des seuils d’émissions de CO2 plus stricts pour les nouvelles voitures après l’élection de ce mois. D’autres sources à Bruxelles ont déclaré que l’Allemagne souhaitait rejeter l’accord et pas seulement le repousser.
Angela Merkel a déclaré que l’innovation dans l’industrie automobile avait d’abord lieu sur le marché du luxe avant de se propager aux voitures plus petites.
L’industrie automobile contribue à un tiers de l’ensemble des dépenses domestiques allemandes sur la recherche et le développement et fait passer les dépenses en la matière vers l’objectif des 3% du PIB annoncé par Angela Merkel.
Angela Merkel a félicité les fabricants automobile de l’Allemagne pour savoir combiner les forces de l’ingénierie avec les tendances actuelles vers un monde digital pour créer la voiture connectée – un véhicule qui peut communiquer avec son environnement et avec d’autres voitures pour réduire les accidents, les émissions carbone et stimuler la productivité.
« C’est une chance pour l’Allemagne de se rattraper dans ce domaine de la digitalisation dans lequel nous ne jouons pas un rôle leader » a-t-elle déclaré.
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