Crédits : Infectious Diseases of Poverty, 2013; 2 (1): 8 DOI: 10.1186/2049-9957-2-8)
FIL DES EVENEMENTS - Le virus H7N9 de la grippe aviaire, qui a tué à ce jour 24 personnes en Chine, inquiète de plus en plus les autorités sanitaires. Le Journal de la Science revient sur les principaux évènements de ces derniers mois.
Fruit d’échanges entre oiseaux migrateurs, canards et poulets, le virus H7N9 de la grippe aviaire est apparu en Chine en février 2013, et a infecté à ce jour 123 personnes, dont 24 décès.
Ce virus, qui présente la particularité de ne pas rendre malade les animaux qui le transportent, déclenche dans un premier temps chez l'Homme une fièvre élevée et des difficultés importantes pour respirer, avant de déboucher sur une insuffisance respiratoire mortelle.
Depuis son apparition, le virus H7N9 suscite une inquiétude croissante auprès des autorités sanitaires internationales au vu de son taux de létalité (19% à ce jour). Le Journal de la Science récapitule le fil des événements.
Février 2013 : le virus H7N9 apparaît en Chine. Les premiers malades sont des individus souvent exposés aux volailles, que ce soit à cause de leur métier ou du fait de leur présence régulière sur les marchés de volailles vivantes à ciel ouvert, dont on sait qu'ils sont très fréquents en Chine.
11 avril 2013 : une étude intitulée "Human Infection with a Novel Avian-Origin Influenza A (H7N9) Virus", publiée dans le New England Journal of Medicine, identifie formellement le virus H7N9.
29 avril 2013 : A cette date, 126 personnes ont été infectées par le virus H7N9 de la grippe aviaire, dont 24 décès, selon l'OMS
1er mai 2013 : Une équipe de biologistes chinois parvient à retracer l'origine du virus H7N9. Ils démontrent que ce virus est issu d’au moins 4 réassortiments génétiques, qui se sont produit dans des oiseaux différents. Ce résultat est publié dans la revue The Lancet au sein d'un article intitulé "Origin and diversity of novel avian influenza A H7N9 viruses causing human infection: phylogenetic, structural, and coalescent analyses".
3 mai 2013 : Des épidémiologistes chinois cartographient les régions chinoises les plus à risque (voir carte ci-dessus), en intégrant les lieux de migrations des oiseaux. La carte est publiée dans le journal Infectious Diseases of Poverty au sein d'un article intitulé "Inferring the potential risks of H7N9 infection by spatiotemporally characterizing bird migration and poultry distribution in eastern China".
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