L'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) a annoncé lundi 16 septembre avoir demandé à EDF une surveillance renforcée des eaux souterraines de la centrale nucléairedu Tricastin (Drôme) et d'identifier la cause d'une "présence anormale" de tritium dans ces nappes. Le tritium est l'un des principaux radionucléides émis par les réacteurs nucléaires et les installations de traitement du combustible nucléaire usé.
"L'enceinte géotechnique" de la centrale, matérialisée par une paroi verticale en béton de 60 cm d'épaisseur et de 12 mètres de profondeur sous les réacteurs, emprisonne l'eau souterraine et l'empêche de contaminer les nappes phréatiques environnantes, a expliqué lundi soir EDF. L'eau pompée est ensuite stockée dans des réservoirs, contrôlée, puis rejetée dans le Rhône "dans le respect des réglementations", a assuré le groupe.
Le 12 septembre, l'ASN a toutefois prescrit à EDF de procéder à une surveillance renforcée des eaux souterraines du site et de déterminer les équipements à l'origine de la présence anormale de tritium sous la centrale nucléaire, afin de lesremettre "au plus vite" en conformité, a fait savoir l'autorité dans une note parue lundi sur son site internet. "Il n'y a aucun impact sur l'environnement, on effectue des mesures renforcées à l'intérieur et à l'extérieur, on a des mesures journalières et on tient l'ASN informée régulièrement", assure le directeur de la centrale EDF du Tricastin, Laurent Delabroy.
Selon lui, cet incident n'a pas été classé sur l'échelle internationale des événements nucléaires et radiologiques. Les niveaux de tritium observés depuis juillet "ne présentent pas d'enjeu significatif pour la santé et l'environnement", a précisé l'ASN.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire