mardi 17 septembre 2013

Déchets / Installations en démantèlement

La gestion des déchets radioactifs

Centre de stockage de l'AubeCentre de stockage de l'Aube
Les déchets radioactifs proviennent pour l'essentiel de l'industrie nucléaire. Pour le reste, ils sont issus de l'utilisation d'éléments radioactifs dans les hôpitaux, les universités, certaines industries non nucléaires, et des activités liées à la défense. Chaque type de déchets nécessite un traitement et une solution de gestion à long terme adaptés afin de maîtriser les risques présentés, notamment le risque radiologique. En France, chaque catégorie de déchets est gérée dans une filière particulière qui comprend une série d'opérations comme le tri, le traitement, le conditionnement, l'entreposage et éventuellement le stockage.
Environ 90% du volume des déchets radioactifs produits disposent d’ores et déjà de filières de gestion à long terme. Les autres déchets sont conditionnés et entreposés dans des installations sûres dans l'attente d'une solution de gestion à long terme. Fin 2007, on recensait 1121 sites sur lesquels se trouvaient des déchets radioactifs. Plus de 90% de la radioactivité de ces déchets est concentrée sur les sites de La Hague dans la Manche et dans une moindre mesure sur le site de Marcoule dans le Gard.

Le rôle de l'ASN

L'ASN élabore la réglementation relative à la gestion des déchets radioactifs, assure le contrôle de la sûreté des installations nucléaires de base à l'origine des déchets ou intervenant dans leur élimination et réalise des inspections chez les différents producteurs de déchets (EDF, AREVACEA, hôpitaux, centres de recherche…) et auprès de l'ANDRA. Elle contrôle l'organisation générale mise en place par l'ANDRApour l'acceptation des déchets des producteurs. Elle apprécie la politique et les pratiques de gestion des déchets des producteurs de déchets radioactifs.
 

Le démantèlement des installations nucléaires

Déconstruction de la cheminée du réacteur G1 à MarcouleDéconstruction de la cheminée du réacteur G1 à Marcoule
En France, l'industrie nucléaire civile a pris son essor dans les années 1960. Plusieurs installations construites dans cette période sont arrivées en fin de vie et leur exploitation à des fins de production ou de recherche a cessé. Elles doivent faire l'objet d'une série d'opérations d'assainissement et de déconstruction que l'on regroupe sous le vocable de "démantèlement".
En 2010, plus d'une trentaine d'installations nucléaires, dont les 8 réacteurs constitutifs du premier parc électronucléaire d'EDF, sont actuellement en phase de mise à l'arrêt définitif et de démantèlement.
Le démantèlement des installations nucléaires est le plus souvent constitué d'opérations de longue haleine, constituant des défis pour les exploitants en termes de gestion de projets, de maintien des compétences et de coordination des différents travaux. Les matières radioactives doivent être évacuées et l'installation démantelée puis assainie. Ces opérations présentent des enjeux particuliers en termes de dosimétrie, les travailleurs devant aller bien souvent au contact des équipements qui contenaient des substances radioactives pour les démonter ; de gestion des déchets radioactifs, qui sont produits en quantités bien plus importantes que lors de la phase d'exploitation ; de risques classiques, dans la mesure où certaines opérations de démantèlements'apparentent aux travaux de déconstruction pratiqués dans le BTP; de risques liés à la perte de mémoire de conception et d'exploitation, et du maintien des compétences; de risques liés à une surveillance inadéquate pouvant entraîner sur le long terme la pollution du site ou de son environnement.

Le rôle de l'ASN

La sûreté des installations en cours de démantèlement repose en premier lieu sur le contrôle exercé par l’exploitant lui-même. Dans ce cadre, l’ASN contrôle, pour chaque installation, que l’organisation et les moyens retenus par l’exploitant lui permettent d’assumer cette responsabilité. Au-delà du démantèlementindividuel de chaque installation, l’ASN veille à ce que les stratégies globales des exploitants s’inscrivent dans une démarche de prise en compte cohérente des contraintes de sûreté et de radioprotection. En effet, l’importance des programmes de démantèlement en cours exige une planification rigoureuse, prenant en compte l’ensemble des paramètres liés à la sûreté et à la radioprotection : vieillissement des installations, logique d’enclenchement, choix des scénarios techniques, priorités de sûreté.

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