dimanche 15 septembre 2013

La radioactivité de Fukushima aura bientôt remonté le Pacifique


http://sciencesetavenir.nouvelobs.com/crise-nucleaire-au-japon/20130906.OBS5882/debut-2014-la-radioactivite-de-fukushima-aura-remonte-le-pacifique.html


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Les particules de Césium issues de la centrale nucléaire accidentée auront traversé le milieu marin début 2014.

TRAVERSÉE DU PACIFIQUE. Il n’avait fallu que quelques jours pour que les capteurs atmosphériques américains détectent les particules radioactives provenant de Fukushima. Il leur faudra trois ans pour traverser le Pacifique par le milieu marin.
Les stations de mesures américaines ne devraient avoir aucun mal à repérer ces éléments, le Césium 137 voyant sa radioactivité diminuer de moitié au bout de trente ans seulement : « cependant, les habitants de ces côtes ne devraient pas être menacés car la concentration de ces matières radioactives diminue rapidement en dessous des seuils d’innocuité de l’Organisation mondiale de la santé, dès qu’elles quittent les eaux japonaises », assure Erik Van Sebille, chercheur au Centre d’excellence pour les sciences du climat de l’université de Nouvelle Galle du Sud (Australie) et l’un des auteurs de l’étude publiée le 28 août dans Deep Sea Research.
"KUROSHIO". Un puissant courant passant près des côtes japonaises, le Kuroshio, dilue la radioactivité en moins de quatre mois et les remous et énormes tourbillons du centre de cet océan achève ce processus de dilution. Grâce à leurs modèles, les chercheurs prédisent cependant que la côte américaine ne sera pas touchée de la même façon. Le fonctionnement du Pacifique indique que les côtes de l’Oregon et de l’État de Washington connaîtront la radioactivité la plus intense mais sur une période brève, tandis que l’exposition sera plus faible mais plus longue en Californie.
Selon les chercheurs australiens, la majorité de la radioactivité devrait rester confinée dans le Pacifique Nord. Au-delà de 2020, des résidus pourraient être signalés au Pérou, en Inde et dans le Pacifique Sud. L’étude ne porte que sur les mesures de relâchement en mer de la radioactivité au moment de la catastrophe, et ne prend évidemment pas en compte des écoulements ultérieurs.
Spécialiste de la circulation océanique du Pacifique, le laboratoire australien suit déjà les trajets des déchets de plastique, provenant ou non du Tsunami du 11 mars 2011 et propose de suivre la diffusion de la radioactivité à cette adresse.


















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