13/09/2013 13:09 (Par Sandra BESSON)
Le Groupe Intergouvernemental d’experts des Nations Unies pour l’Evolution du Climat (GIEC) a pointé dans un nouveau rapport les difficultés d’adaptation de certains systèmes humains et naturels face au réchauffement climatique.
Certaines parties de la nature et de la société humaine sont plus vulnérables que prévu au changement climatique, d’après un rapport des Nations Unies qui ajoute une nouvelle couleur violette à un diagramme essentiel pour montrer l’aggravation des risques.
Le rapport indique que « des systèmes uniques et menacés » tels que les récifs de corail, les animaux et les plantes menacés et les communautés indigènes Arctiques, les glaciers tropicaux ou les petits Etats insulaires semblent être moins capables de s’adapter au réchauffement que ce qui avait été supposé dans le dernier rapport publié en 2007.
Une version non définitive du Résumé pour les Législateurs par le Groupe Intergouvernemental d’experts sur l’Evolution du Climat (GIEC) étudiant les impacts du changement climatique dans le monde, datée de Mars 2013, fait partie d’une série de rapport du GIEC mettant à jour la science et servant de principal guide pour les gouvernements.
La nouvelle couleur violette remplace la couleur rouge pour une augmentation de 2°C par rapport au niveau actuel |
Le rapport sera publié en Mars 2014 au Japon après plusieurs rounds de relecture par des experts.
« Il serait trompeur de tirer des conclusions de cela » a déclaré Jonathan Lynn, porte-parole du Secrétariat du GIEC.
La base de ces cinq barres est blanche ou jaune, montrant des risques moins importants, mais passe au rouge alors que la température augmente.
« La couleur violette, introduite ici pour la première fois, reflète l’affirmation selon laquelle des systèmes uniques humains et naturels tendent à avoir une capacité d’adaptation très limitée » aux températures croissantes, d’après le rapport. Et beaucoup sont confrontés à des menaces multiples.
La nouvelle couleur violette remplace la couleur rouge pour une augmentation de 2°C par rapport au niveau actuel, pour indiquer les risques extrêmes qui pèsent sur de nombreux systèmes humains et naturels uniques et menacés.
Des découvertes scientifiques récentes montrent que les récifs de corail par exemple sont vulnérables à la disparition, du fait du réchauffement et de l’impact moins compris de l’acidification des océans, ces deux phénomènes étant associés à une accumulation du dioxyde de carbone dans l’air.
Et les « points chauds » de la diversité d’animaux et de plantes menacés pourraient être dans une situation de risque plus élevée, notamment à cause du changement climatique qui ajoute aux pressions telles que la perte des habitats, la chasse et les espèces invasives.
Près de 200 gouvernements ont accepté d’élaborer un accord, d’ici la fin de l’année 2015, pour limiter le réchauffement climatique à une augmentation moyenne des températures inférieure à 2°C par rapport au niveau préindustriel. Les températures ont déjà augmenté d’environ 0,8°C.
Le violet n’est pas utilisé dans les quatre autres barres dans le diagramme montrant les “sujets principaux de préoccupation”, qui restent rouge avec l’augmentation maximum des températures.
Ces dernières illustrent les risques prévus de phénomènes climatiques extrêmes, l’étendue des dégâts dans le monde, le coût total du changement climatique, et les risques de changements majeurs, tels que la fonte de la calotte glaciaire du Groenland ou le ralentissement du Gulf Stream.
De manière générale, le rapport indique que les risques de ces catégories n’ont pas radicalement changé depuis 2007.
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