samedi 14 septembre 2013
10% des salariés exposés à des produits cancérogènes
SANTE - Ils étaient 2,2 millions de personnes en 2010...
Travailler nuit-il à votre santé? En 2010, 10% des salariés, soit près de 2,2 millions de personnes, ont été exposés à au moins un produit chimique cancérogène dans la semaine écoulée, indique une étude du ministère du Travail (Dares) publiée mardi.
Des durées d'exposition importantes
Selon l'enquête, issue de données recueillies par des médecins du travail, 38% des expositions ont été de durée et/ou d'intensité importantes. Si 46% des expositions ont duré moins de 2 heures, 23% ont dépassé 10 heures par semaine. Côté intensité, elle a été jugée faible ou très faible dans 72% des cas et forte ou très forte dans 10% des situations. Les cancérogènes les plus souvent cités sont les gaz d'échappement au diesel, les huiles minérales entières, les poussières de bois et la silice cristalline. Viennent ensuite le trichloréthylène, le formaldéhyde, les goudrons de houille et bitume et l'amiante (produit pour lequel les expositions sont en baisse d'un tiers par rapport à 2003).
Les ouvriers sont les plus concernés
Tous produits confondus, les ouvriers sont les plus concernés, puisqu'ils représentent plus des deux tiers des salariés exposés alors qu'ils ne constituent que 29% de l'ensemble des salariés, souligne l'étude. Par secteur, la construction est la plus touchée (avec 31,9% de salariés exposés), devant l'industrie (17,7%), l'agriculture (13,5%), puis le tertiaire (6,4%). Les domaines professionnels les plus concernés sont la maintenance (42,6%) et le BTP (32%). On y retrouve aussi le plus fréquemment les salariés exposés à au moins trois produits cancérogènes dans la semaine écoulée (1% du total des salariés), avec 8% d'exposés dans la maintenance et 5% dans le BTP . Selon l'étude, les expositions sont aussi plus fréquentes chez les jeunes (avec 16% des moins de 25 ans exposés) et chez les hommes.
Les médecins du travail signalent par ailleurs l'existence d'une protection collective (comme des systèmes d'aspiration) dans 21% des cas et son absence dans 35% des situations. Les salariés peuvent aussi avoir des protections individuelles (comme des protections respiratoires utilisées dans 31% des situations), mais les données dont disposent les enquêteurs ne permettent pas de savoir si elles sont vraiment adaptées. Au chapitre des bonnes nouvelles, l'enquête montre que la proportion de salariés exposés tend à diminuer. En effet 13% des salariés avaient été exposés en 2003, toujours sur les sept derniers jours précédent l'enquête, soit une progression de trois points. Ces résultats sont issus de la dernière enquête Sumer (Surveillance médicale des expositions aux risques professionnels) menée en 2009-2010.
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire