samedi 14 septembre 2013
100 tonnes de poissons morts retrouvées dans une rivière de Chine
Environ cent tonnes de poissons morts ont été retrouvées dans un segment d'une quarantaine de kilomètres de la rivière Fu, dans la province chinoise du Hubei, à la suite d'un déversement chimique dans le cours d'eau. Une enquête a été ouverte après que des concentrations d'ammoniaque "bien supérieures aux normes en vigueur" ont été relevées à la sortie d'une conduite provenant d'une usine locale de chimie, selon l'agence Chine Nouvelle.
Un responsable chargé de l'environnement a confirmé le désastre écologique survenu lundi, en précisant que les opérations de ramassage des poissons morts étaient bien avancées.
40 % DES RIVIÈRES SONT GRAVEMENT POLLUÉES
La vaste majorité des rivières sont polluées en Chine, où le respect de l'environnement est encore souvent sacrifié sur l'autel de la croissance économique. Les preuves de la pollution des rivières ne manquent pas depuis quelques années. L'an dernier, le gouvernement dressait ainsi un bilan effrayant de la situation : 40 % des rivières sont gravement polluées et 20 % le sont à un niveau tel que leur eau a été jugée trop toxique pour permettre le moindre contact.
"La détérioration de la qualité de l'eau menace la sécurité et la santé des personnes et limite le développement économique et social", déplorait ainsi le vice-ministre des ressources en eau Hu Siyi. Des propos d'autant plus forts que le gouvernement chinois est connu pour minorer les problèmes environnementaux auxquels il est confronté.
D'où vient cette pollution ? Une partie de l'explication réside dans le nombre d'usines pétrochimiques construites à proximité des rivières - environ 20 000, dont 10 000 le long du fleuve Yangtsé et 4 000 près de la rivière jaune - qui déversent régulièrement leurs rejets toxiques dans l'eau, au grand dam de la population et souvent à la barbe des autorités.
L'an dernier, le ministère de la supervision parlait ainsi de 1 700 accidents chimiques conduisant à une pollution de l'eau chaque année. Le coût total en termes de vies humaines s'élèverait à 60 000 décès prématurés chaque année, parmi les 750 000 liés à la pollution en Chine, selon la banque mondiale.
Mardi 12 mars 2013, par Audrey Garric
Le fléau de la pollution des rivières chinoises
C'est une hécatombe de cochons qui fait grand bruit sur le Web depuis plusieurs jours : plus de 6 000 bêtes, du porcelet au cochon adulte de plusieurs centaines de kilos, ont été retrouvées mortes dans les eaux du fleuve Huangpu, qui traverse Shanghai. De quoi relancer le débat sur la pollution de l'eau en Chine, un phénomène généralisé et pourtant peu traité par les autorités.
"Pour l'instant, la qualité de l'eau n'a pas été affectée mais nous devons retirer les cochons aussi vite que possible pour ne pas laisser leurs corps pourrir dans la rivière", assure Xu Rong, directeur de l'agence de protection de l'environnement du district Songjiang de Shanghai, cité par le quotidien chinois anglophone Global Times.
Des propos qui peinent à rassurer la population, alors que le Huangpu compte pour 20 % dans la consommation d'eau des 23 millions d'habitants de la capitale économique chinoise. "Eh bien, puisqu'il n'y a visiblement aucun danger à boire cette eau, demandons au secrétaire du parti communiste chinois de Shanghai, au maire et aux autorités compétentes sur l'eau d'être les premiers à boire cette soupe à la viande", ironise l'avocat Gan Yuanchun sur son blog, cité par la BBC.
Car les preuves de la pollution des rivières ne manquent pas depuis quelques années. L'an dernier, le gouvernement chinois dressait ainsi un bilan effrayant de la situation : 40 % des rivières chinoises sont gravement polluées et 20 % le sont à un niveau tel que leur eau a été jugée trop toxique pour permettre le moindre contact. "La détérioration de la qualité de l'eau menace la sécurité et la santé des personnes et limite le développement économique et social", déplorait ainsi le vice-ministre des ressources en eau Hu Siyi. Des propos d'autant plus forts que le gouvernement chinois est connu pour minorer les problèmes environnementaux auxquels il est confronté.
D'où vient cette pollution ? Une partie de l'explication réside dans le nombre d'usines pétrochimiques construites à proximité des rivières - environ 20 000, dont 10 000 le long du fleuve Yangtsé et 4 000 près de la rivière jaune - qui déversent régulièrement leurs rejets toxiques dans l'eau, au grand dam de la population et souvent à la barbe des autorités. L'an dernier, le ministère de la supervision parlait ainsi de 1 700 accidents chimiques conduisant à une pollution de l'eau chaque année. Le coût total en termes de vies humaines s'élèverait à 60 000 décès prématurés chaque année, parmi les 750 000 liés à la pollution en Chine, selon la banque mondiale.
Les exemples de ces pollutions ne manquent pas : en septembre dernier, le fleuve Yangsté, autrefois appelé "fleuve bleu", virait au rouge près de la ville de Chongqing, suscitant l'inquiétude des habitants. Les scientifiques s'interrogeaient alors, dans les colonnes du blog de la revue Nature, sur la cause de cette couleur impressionnante : pollution chimique, trop forte concentration de vase ou dépôts de sédiments en raison de fortes précipitations ?
Si aucune explication définitive n'a été donnée, reste qu'en décembre 2011, un autre fleuve, la rivière Jian dans le nord du pays, s'était elle aussi colorée en rouge après une fuite de colorants dans un atelier textile illégal.
n septembre 2011, le fabricant chinois de panneaux photovoltaïques Jinko Sola avait dû fermer l'une de ses usines à Haining, dans l'est du pays, sous la pression de la population. La raison : le site rejetait des niveaux excessifs de fluorure, un élément très toxique à haute dose, tant pour les poissons que les riverains.
Autre cas, autre couleur : les rivières Baiyang et Daqubang, dans la province du Zhejiang (sud-est), sont devenues orange en mars 2012, et se sont vues surnommées par des locaux "la rivière jaune" et la "rivière jus d'orange". Selon des scientifiques, ce ne sont pas la boue ou le sable qui ont coloré l'eau, mais bien la pollution industrielle et en particulier des rejets de fer.
Audrey Garric (Facebook : Eco(lo) ; Twitter : @audreygarric)
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