Robin des Bois et dix-huit autres organisations ont adressé mercredi
une lettre ouverte au gouvernement demandant le gel des subventions et
des procédures administratives sur les projets éoliens en mer, estimant
nécessaire auparavant de s'assurer de leur pertinence.
«La
multiplication des projets d’usines éoliennes» au large des côtes
françaises «inquiète à plusieurs titres les marins, les pêcheurs
professionnels, les populations riveraines, les naturalistes», affirment
les signataires de cette lettre qui remettent en question les
«fondements financiers et économiques de cette option énergétique».
«Une
simple concertation régionale pour décider des endroits où des
éoliennes seront implantées est totalement insuffisante», estiment-ils,
jugeant qu'il «faut préalablement s’assurer que l’option éolienne
offshore est globalement pertinente d’un point de vue environnemental,
énergétique et financier».
Outre l'ONG Robin des Bois, le Comité
régional des Pêches de Corse, l'Association contre les projets éoliens
en mer (ACPEM), la Fédération Environnement Durable, ainsi qu'une
quinzaine d'autres organisations plus locales, comme l'association Non
aux éoliennes entre Noirmoutier et Yeu (NENY), demandent ainsi au
gouvernement l'organisation «sans attendre d'une Conférence avec toutes
les parties prenantes».
Dans l'attente des conclusions de cette
conférence, les signataires demandent «un gel des subventions et des
procédures administratives sur les projets éoliens offshore», mais
également sur les autres énergies marines renouvelables (EMR).
La
lettre est adressée notamment au Premier ministre Manuel Valls, ainsi
qu'aux ministres de l'Ecologie Ségolène Royal et de l'Economie Emmanuel
Macron.
Actuellement, six grands parcs d'éoliennes en mer sont
prévus au large des côtes françaises, ainsi que deux fermes-pilotes
d'hydroliennes, des turbines sous-marines produisant de l'électricité.
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