Un complexe touristique dans le nord du Laos, frontalier de la Chine,
fait recette auprès des touristes chinois en proposant pattes d'ours et
viande de tigre, a dénoncé une ONG jeudi.
Les touristes chinois
visitant ce complexe ouvert dans la province de Bokeo, dans la région du
Triangle d'Or, «peuvent librement acheter des produits issus d'espèces
menacées», dénonce Environmental Investigation Agency (EIA), basée à
Londres, dans un rapport.
Tenu par un régime communiste
autoritaire, le Laos devient un centre de plus en plus prisé pour le
tourisme lié au commerce des espèces animales en danger, jouant sur la
croyance que la viande ou les os d'animaux rares peuvent se révéler des
aphrodisiaques ou des médicaments naturels.
L'ONG Environmental
Investigation Agency appelle les autorités laotiennes à mettre fin à ce
commerce d'animaux dans cette Zone économique spéciale dominée par les
investissements chinois.
Cette zone du Laos est réduite à «une
extension de la Chine», avec panneaux en mandarin, heure de Pékin de
rigueur et flots d'employés chinois, dénonce l'organisation, qui appelle
aussi Pékin à agir pour tarir cette demande de produits animaux
favorisant le trafic.
Un phénomène similaire est constaté dans le
nord de la Birmanie voisine, où certaines villes sont devenues de
véritables marchés ouverts pour la vente d'animaux rares, le sexe et les
jeux d'argent destinés aux visiteurs chinois.
En Thaïlande ou au
Vietnam voisins, des animaux victimes de trafiquants les destinant au
marché chinois sont régulièrement saisis, une fraction infime du
commerce illégal réalisé soulignent les défenseurs des animaux.
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