Une unité de micro-méthanisation à la ferme de nouvelle génération a été
inaugurée près d'Angers (49). Financièrement accessible et
techniquement adaptée aux exploitations agricoles traditionnelles, cette
technologie pourrait bien aider au déploiement de la méthanisation en
France.
Bien loin des méga-projets qui font polémiques,
l'unité de micro-méthanisation à la ferme de nouvelle génération,
récemment inaugurée sur une exploitation à Saint-Lambert-La-Potherie
près d'Angers (49), traite de façon automatisée les 7.000 m3
annuels de lisier produits par les 115 vaches laitières du GAEC (avec la
menue paille et les refus d'alimentation). Elle produit annuellement
400.000 Kw d'électricité revendue à EDF (soit l'équivalent de la
consommation de 60 familles par an) et 250.000 Kw de chaleur qui permet
de chauffer 3 habitations situées sur l'exploitation ainsi que l'eau du
robot de traite.
Pour les 5 associés du GAEC des Buissons,
cette installation a représenté un investissement de 610.000 €. Deux
partenaires ont participé au financement : l'Ademe à hauteur d'environ
220.000 € et le Conseil régional des Pays de la Loire, pour un montant
de plus de 35.000 €.
Le retour sur investissement est prévu sur 7 ans grâce à la revente
de l'électricité à EDF (17,45 centimes d'euro par kilowatt heure dont
2,7 centimes de prime pour la valorisation des effluents d'élevage) et à
l'économie annuelle de 7.000 litres de fioul utilisé pour le chauffage
(soit 5.000 €).
Cette unité installée par la société néerlandaise HoSt, spécialisée
dans la fourniture de systèmes bioénergétiques, avec l'appui de Terrena,
un groupe coopératif solidaire du domaine agricole et agroalimentaire
du Grand Ouest de la France, promet donc d'apporter une solution
adaptée à l'échelle des exploitations à "taille humaine" et démocratiser
ainsi l'accès à la méthanisation dans l'hexagone.
Pour mémoire, en France, plus de 180 millions de tonnes de lisier sont
produites par an dont plus d'un tiers dans le Grand Ouest (Bretagne,
Pays de la Loire et Basse-Normandie).
Seule ombre apparente au tableau : la rentabilité de ces installations reste conditionnée aux subventions publiques.
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