La
demande mondiale en eau potable devrait dépasser les réserves en
conséquence de la croissance de la population d’ici le milieu de ce
siècle si les niveaux actuels de consommation se poursuivent, d’après
une étude.
Les craintes de pénuries d’eau pourraient
s’intensifier bien que ce ne soit pas la première fois dans l’histoire
qu’un tel déséquilibre soit annoncé, d’après Tony Parolari, principal
auteur de l’étude.
«
La consommation mondiale d’eau per capita est sur le déclin depuis 1980
ce qui signifie que l’efficience est en augmentation » a déclaré Tony
Parolari, chercheur à l’Université de Duke.
La consommation mondiale d’eau per capita est sur le déclin depuis 1980 ce qui signifie que l’efficience est en augmentation |
«
Mais si la tendance à la croissance de la population se poursuit, la
consommation d’eau devra décliner de manière plus significative ».
La
population mondiale devrait atteindre 9,6 milliards de personnes d’ici
2050 contre plus de 7 milliards aujourd’hui, d’après les estimations de
l’ONU.
Le
fait que les êtres humains parviennent à s’adapter au déclin des
ressources en eau dépend des nouvelles technologies de recherche de
l’eau qui seront développées, et des variations potentielles de la
croissance de la population.
L’article, publié dans le journal WIREs Water,
analyse les informations historiques concernant la consommation d’eau
et la démographie, à l’aide de modèles mathématiques pour suivre les
changements dans le temps.
Les
pénuries d'eau affectent déjà des millions de personnes à Sao Paulo, au
Brésil, où les habitants ont commencé à faire des provisions d’eau dans
leur appartement, suite à une sécheresse, et dans l’Etat de Californie qui est entré dans sa quatrième année de sécheresse consécutive.
A
d’autres périodes de rareté de l’eau, pendant l’expansion des villes
européennes comme Londres et Paris au 19ème et 20ème siècle, des
solutions technologiques au problème ont été développées, telles que
l’extension du réseau de pipeline faire venir l’eau de plus loin.
Les
pressions actuelles pourraient être résolues ou au moins limitées avec
une nouvelle expertise, y compris en améliorant la façon dont on enlève
le sel dans l’eau de mer pour produire de l’eau douce potable.
Les querelles bureaucratiques freinent l’action sur la désertification et la sécheresse
Les
querelles intestines entre les départements concurrents des
gouvernements ont affaibli la capacité du monde à lutter contre les sécheresses,
d’après ce qu’a indiqué un responsable de l’ONU alors que les
scientifiques étaient réunis pour une conférence internationale au
Mexique cette semaine pour discuter de la désertification.
La
plupart des gouvernements n’ont pas de ministère séparé pour gérer les
questions liées à l’eau, les sécheresses ou la gestion des sols, d’après
Mohamed Bazza, un responsable des ressources en eau pour l’Organisation
de l’ONU pour la Nourriture et l’Agriculture (FAO).
Les
réponses à l’extension des déserts et le manque de précipitations ont
généralement besoin d’être coordonnées par plusieurs ministères qui sont
souvent en concurrence pour obtenir des financements, aux dépends de la
préservation des terres et de la gestion efficace du problème.
Alors que le changement climatique pousse le désert à s’étendre en Afrique, 60 millions de personnes devraient migrer depuis des terres désertiques en Afrique subsaharienne jusqu’en Afrique du Nord et en Europe |
«
Se tenir prêt à une sécheresse nécessite l’intégration entre plusieurs
agences du gouvernement » a déclaré Mohamed Bazza. « Cette collaboration
manque souvent ».
L’Australie
et quelques Etats américains ont mis en place de bons plans pour gérer
l’expansion des déchets et les sécheresses, tandis que d’autres pays
comme le Mexique, le Brésil, la Turquie et le Maroc commencent à
améliorer leur réponse.
Au
niveau mondial, la désertification affecte 250 millions de personnes et
un tiers de la surface terrestre de la Terre – soit plus de 4 milliards
d’hectares, d’après un communiqué publié dans la perspective d’une
réunion de quatre jours réunissant des scientifiques discutant de la
Convention de l’ONU pour combattre la Désertification (UNCCD) à Cancun
au Mexique.
L’Afrique
est le continent le plus impacté par la désertification d’après l’ONU,
avec les deux-tiers du territoire du continent classé comme désert ou
terre sèche.
Alors
que le changement climatique pousse le désert à s’étendre en Afrique,
60 millions de personnes devraient migrer depuis des terres désertiques
en Afrique subsaharienne jusqu’en Afrique du Nord et en Europe d’ici les
vingt prochaines années.
Près
de la moitié des conflits armés récents au niveau mondial étaient au
moins partiellement causé par des facteurs environnementaux, d’après
l’UNCCD. De nombreux analystes pensent que le réchauffement climatique
intensifiera les conflits violents.
«
La situation devrait s’aggraver à cause de tous les modèles de
changement climatique » a déclaré Mohamed Bazza. « Le désert s’étend…
très peu de pays ont les bonnes politiques intégrées pour se préparer à
la sécheresse ou la gérer après qu’elle ait eu lieu ».
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