Les
surfaces OGM ont crû de 3,6% entre 2013 et 2014, pour atteindre 181
millions d'hectares (Mha). Dix huit millions d'agriculteurs de vingt
huit pays différents, représentant près de 60% de la population
mondiale, ont cultivé des organismes génétiquement modifiés en 2014, se
félicite le service international pour l'acquisition d'applications
biotechnologiques (Isaaa), dans son rapport annuel.
Les plus grands producteurs d'OGM restent les Etats-Unis, le Brésil, l'Argentine, l'Inde et le Canada. Ils représentent à eux seuls 90% des cultures génétiquement modifiées. Les Etats-Unis sont de loin les plus gros producteurs, avec 73,1 Mha consacrés aux biotechnologies. Sur les huit pays industrialisés cultivant des OGM, cinq sont dans l'Union européenne (Espagne, Portugal, République tchèque, Roumanie, Slovaquie).
Mais les pays émergents et en développement constituent l'essentiel des pays favorables à ces cultures. Parmi eux, "le Bangladesh, un petit pays pauvre, a approuvé l'aubergine Bt pour la première fois le 30 octobre 2013 et, en un temps record (moins de 100 jours après l'approbation), les petits agriculteurs se sont lancés dans la culture de cet OGM" résistant aux insectes, se réjouit l'Isaaa. En 2015, cette organisation attend également l'entrée sur le marché du Vietnam et de l'Indonésie, qui ont approuvé récemment les cultures de canne à sucre génétiquement modifiée.
Des cultures dédiées à l'alimentation animale ?
Dans son analyse, l'Isaaa estime que les cultures GM ont permis, en 2014, de lutter contre la faim dans le monde et de limiter l'empreinte environnementale de l'agriculture, en réduisant le recours aux pesticides. Mais le Worldwatch institute fait une toute autre analyse : "Sur la base du profil actuel des cultures génétiquement modifiées, la principale force motrice est aujourd'hui la demande pour l'alimentation animale (le soja et le maïs) et les huiles à base de plantes cultivées (soja et colza) plutôt que les cultures alimentaires". L'ONG rappelle que ces cultures, à destination de l'alimentation animale ou de la production d'agrocarburants, ont un impact néfaste pour l'environnement puisqu'elles contribuent à une industrialisation de l'agriculture (déforestation, monocultures, élevages de grande taille…).
Sophie Fabrégat, journalisteLes plus grands producteurs d'OGM restent les Etats-Unis, le Brésil, l'Argentine, l'Inde et le Canada. Ils représentent à eux seuls 90% des cultures génétiquement modifiées. Les Etats-Unis sont de loin les plus gros producteurs, avec 73,1 Mha consacrés aux biotechnologies. Sur les huit pays industrialisés cultivant des OGM, cinq sont dans l'Union européenne (Espagne, Portugal, République tchèque, Roumanie, Slovaquie).
Mais les pays émergents et en développement constituent l'essentiel des pays favorables à ces cultures. Parmi eux, "le Bangladesh, un petit pays pauvre, a approuvé l'aubergine Bt pour la première fois le 30 octobre 2013 et, en un temps record (moins de 100 jours après l'approbation), les petits agriculteurs se sont lancés dans la culture de cet OGM" résistant aux insectes, se réjouit l'Isaaa. En 2015, cette organisation attend également l'entrée sur le marché du Vietnam et de l'Indonésie, qui ont approuvé récemment les cultures de canne à sucre génétiquement modifiée.
Des cultures dédiées à l'alimentation animale ?
Dans son analyse, l'Isaaa estime que les cultures GM ont permis, en 2014, de lutter contre la faim dans le monde et de limiter l'empreinte environnementale de l'agriculture, en réduisant le recours aux pesticides. Mais le Worldwatch institute fait une toute autre analyse : "Sur la base du profil actuel des cultures génétiquement modifiées, la principale force motrice est aujourd'hui la demande pour l'alimentation animale (le soja et le maïs) et les huiles à base de plantes cultivées (soja et colza) plutôt que les cultures alimentaires". L'ONG rappelle que ces cultures, à destination de l'alimentation animale ou de la production d'agrocarburants, ont un impact néfaste pour l'environnement puisqu'elles contribuent à une industrialisation de l'agriculture (déforestation, monocultures, élevages de grande taille…).
Rédactrice en chef adjointe
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