Les pesticides regroupent de nombreuses substances utilisées dans la
lutte contre les nuisibles : insecticides, fongicides, herbicides, etc.
Ils sont utilisés en agriculture mais ont également de nombreux autres
usages, tels que l’entretien des voiries, des parcs communaux ou encore
la lutte contre les insectes indésirables à la maison.
Leur large utilisation conduit à retrouver de faibles quantités de ces produits, appelés résidus, dans l’environnement et dans l’alimentation. Si les effets d’une exposition aiguë sont relativement bien connus, ceux d’une exposition chronique à faibles doses suscitent de nombreuses interrogations.
Après une introduction sur l’utilisation de ces substances en France et la présentation du programme pesticides à l’Institut de veille sanitaire (InVS), ce dossier comprend quatre grands volets : un résumé des connaissances actuelles sur les effets des pesticides sur la santé, une présentation des travaux portant sur l’exposition de la population générale aux pesticides, sur l’exposition des professionnels, et enfin, les évaluations de risque réalisées dans certaines situations régionales particulières.
Leur large utilisation conduit à retrouver de faibles quantités de ces produits, appelés résidus, dans l’environnement et dans l’alimentation. Si les effets d’une exposition aiguë sont relativement bien connus, ceux d’une exposition chronique à faibles doses suscitent de nombreuses interrogations.
Après une introduction sur l’utilisation de ces substances en France et la présentation du programme pesticides à l’Institut de veille sanitaire (InVS), ce dossier comprend quatre grands volets : un résumé des connaissances actuelles sur les effets des pesticides sur la santé, une présentation des travaux portant sur l’exposition de la population générale aux pesticides, sur l’exposition des professionnels, et enfin, les évaluations de risque réalisées dans certaines situations régionales particulières.
Pesticides : définitions et usages
La France est aujourd’hui le quatrième utilisateur mondial de pesticides
à usage agricole, encore appelés produits phytopharmaceutiques, après
les États-Unis, le Brésil et le Japon. Selon l’Union des industries de
la protection des plantes (UIPP), regroupant les principaux industriels
du secteur agro-pharmaceutique, les quantités utilisées s’élevaient à
77 300 tonnes en 2007, plaçant la France en tête des pays européens,
devant l’Allemagne et l’Italie. Cette position est liée à l’étendue de
sa surface agricole utile (SAU) : la France se situe dans une position
moyenne avec une consommation de pesticides de 4,4 kg/ha, comparée à des
valeurs allant de 1,9 kg/ha au Portugal à 17,5 kg/ha aux Pays-Bas
(Source : rapport du Sénat 2003).
Début 2009, environ 300 substances actives étaient autorisées et une centaine en cours d’évaluation. Elles sont mentionnées dans l’index phytosanitaire de l’ACTA (réseau des Instituts des filières végétales et animales) et répertoriées dans le catalogue du ministère chargé de l’Agriculture e-phy, représentant grossièrement 1/3 de fongicides, 1/3 d’herbicides, 1/4 d’insecticides, et des produits divers. Les pesticides appartiennent à environ 150 familles chimiques, dont 50 représentant la majorité des tonnages. Du fait de leur sensibilité particulière à un ou plusieurs pathogènes ou de leur surface importante, certaines cultures concentrent la majorité des traitements. Si l’on considère le nombre de traitements annuels et les quantités à l’hectare, la vigne et les cultures fruitières sont les plus utilisatrices, devant la grande culture qui, elle, couvre de grandes surfaces (céréales, maïs, colza…)(Directive 91/414/CE).
Début 2009, environ 300 substances actives étaient autorisées et une centaine en cours d’évaluation. Elles sont mentionnées dans l’index phytosanitaire de l’ACTA (réseau des Instituts des filières végétales et animales) et répertoriées dans le catalogue du ministère chargé de l’Agriculture e-phy, représentant grossièrement 1/3 de fongicides, 1/3 d’herbicides, 1/4 d’insecticides, et des produits divers. Les pesticides appartiennent à environ 150 familles chimiques, dont 50 représentant la majorité des tonnages. Du fait de leur sensibilité particulière à un ou plusieurs pathogènes ou de leur surface importante, certaines cultures concentrent la majorité des traitements. Si l’on considère le nombre de traitements annuels et les quantités à l’hectare, la vigne et les cultures fruitières sont les plus utilisatrices, devant la grande culture qui, elle, couvre de grandes surfaces (céréales, maïs, colza…)(Directive 91/414/CE).
À côté de cette application agricole, les pesticides sont utilisés en
milieu urbain, que ce soit pour l’entretien des voies de chemin de fer,
des voiries et des parcs communaux, ou par les particuliers pour des
usages multiples. Les préparations utilisables par le grand public sont
appelées biocides. Elles concernent des situations diverses : lutte
contre les insectes (insecticides en prises, sprays ou pièges) ;
traitement du bois (fongicides et insecticides). Près de 200 substances
actives sont actuellement autorisées ou en cours d’évaluation. D’après
une étude française portant sur les utilisations domestiques des
pesticides dans plus de 2 000 foyers en 2003, 80 % des utilisateurs ont
déclaré stocker un ou plusieurs pesticides à leur domicile. Les
pesticides inorganiques comme le sulfate de cuivre, les pyréthrinoïdes
et les insecticides organophosphorés sont notamment très utilisés.
(Directive 98/8/CE).
Il existe enfin des traitements à visée thérapeutique contenant des pesticides (shampoings antipoux, etc.), soit une quarantaine de substances actives (Directive 2004/27/CE), ainsi que des traitements des animaux domestiques (antitiques, antipuces, etc.), soit une vingtaine de substances actives (Directive 2004/28/CE).
Leur large utilisation et leur dégradation conduisent à retrouver de faibles quantités de pesticides, appelés résidus, dans l’environnement.
Si l’alimentation (y compris l’eau de boisson, dans une moindre mesure) est jusqu’à aujourd’hui considérée comme la source principale d’exposition, les autres sources, encore mal connues, ne doivent pas pour autant être négligées. Ainsi, l’air extérieur et intérieur, la contamination des sols ou les poussières à l’intérieur des habitats sont des sources potentielles d’exposition aux pesticides encore insuffisamment documentées.
Il existe enfin des traitements à visée thérapeutique contenant des pesticides (shampoings antipoux, etc.), soit une quarantaine de substances actives (Directive 2004/27/CE), ainsi que des traitements des animaux domestiques (antitiques, antipuces, etc.), soit une vingtaine de substances actives (Directive 2004/28/CE).
Leur large utilisation et leur dégradation conduisent à retrouver de faibles quantités de pesticides, appelés résidus, dans l’environnement.
Si l’alimentation (y compris l’eau de boisson, dans une moindre mesure) est jusqu’à aujourd’hui considérée comme la source principale d’exposition, les autres sources, encore mal connues, ne doivent pas pour autant être négligées. Ainsi, l’air extérieur et intérieur, la contamination des sols ou les poussières à l’intérieur des habitats sont des sources potentielles d’exposition aux pesticides encore insuffisamment documentées.
- En savoir plus :
Études françaises sur l’usage des pesticides :
Communication International Conference on Environmental Epidemiology and
Exposure ISEE/ISEA : (http://www.paris2006.afsset.fr/)
- Poster 341 : Bouvier G, Le Barbier M, Blanchard O, Momas I, Seta N. Residential pesticide storage and use in French households with children. Faculté de pharmacie, Université Paris 5, Ineris, Verneuil en Halatte.
- Poster 381 : Lecomte J, Moreau J, and Auburtin G. Health / environmental risks perception and attitude towards households pesticides products. Cnam - Institut d’hygiène industrielle et de l’environnement, centre associé Ouest, Angers. 2006.
El Jammal MH, Sugier A. Baromètre IRSN 2006. Les perceptions des situations à risque par les français. Résultats d'ensemble (http://www.irsn.fr/FR/IRSN/Publications/barometre/Pages/default.aspx). Rapport IRSN-DSDRE n°7. Avril 2006.
Comité de la prévention et de la précaution. Risques sanitaires liés à l'utilisation des produits phytosanitaires(http://www.ecologie.gouv.fr/CPP-Rapport-2002-02-Risques.html). Rapport. Février 2002.
Union des industries de la protection des plantes : http://www.uipp.org/Chiffres-cles
La qualité de l'eau et de l'assainissement en France. Annexe 44 : Les pesticides. Présentation générale (http://www.senat.fr/rap/l02-215-2/l02-215-238.html#toc45). Rapport d'office parlementaire. Sénat, Paris. 2003.
Catalogue
des produits phytopharmaceutiques et de leurs usages des matières
fertilisantes et des supports de culture homologués en France : http://e-phy.agriculture.gouv.fr
Observatoire des résidus de pesticides : http://www.observatoire-pesticides.gouv.fr
Programme pesticides de l'InVS
Depuis fin 2002, l’Institut de veille
sanitaire (InVS) a engagé différents travaux pour répondre aux attentes
de la population et des décideurs, avec comme objectifs de développer la
connaissance des risques professionnels et environnementaux liés à
l’exposition aux pesticides et d’améliorer les méthodes et outils
relatifs à cette problématique.
Quatre axes visant à organiser les connaissances et formuler des propositions d’actions ont été développés :
- assurer une veille scientifique des travaux sur l’exposition aux pesticides et ses conséquences sanitaires ;
- contribuer à caractériser l’exposition de la population générale, en particulier par l’utilisation d'indicateurs biologiques d'expositions ;
- contribuer à caractériser l’exposition professionnelle aux pesticides et développer des outils spécifiques ;
- évaluer les risques sanitaires de l’exposition aux pesticides dans certaines situations locales particulières et répondre aux situations d’alerte impliquant une exposition aux pesticides.
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