Une douzaine de Japonais ont déposé mercredi un appel pour demander à
la justice d'interdire le redémarrage de deux réacteurs nucléaires,
nouvelle tentative après le rejet d'une précédente requête devant un
tribunal de première instance, a annoncé leur avocat aux médias.
Ce
groupe d'opposants demande à la justice de la province de Fukuoka de
stopper le processus en cours qui prévoit la relance d'au moins une des
unités Sendai 1 et 2 (sud-ouest du Japon) dès cet été, selon les plans
de la compagnie Kyushu Electric Power.
Actuellement, plus aucun
des 48 réacteurs de l'Archipel ne fonctionne (sans compter les six
saccagés par la catastrophe de Fukushima en mars 2011).
Le 22
avril, un tribunal avait jugé «rationnels» les critères de sûreté sur
lesquels s'est appuyée l'autorité nucléaire pour délivrer les
certificats de conformité aux nouvelles normes de Sendai 1 et 2.
Il en avait donc de facto autorisé la relance.
Une
semaine plus tôt cependant, un autre tribunal avait bloqué le
redémarrage de deux autres réacteurs, Takahama 3 et 4, au motif que les
mesures parasismiques paraissaient insuffisantes.
Ce précédent donne de l'espoir aux antinucléaires.
Le
gouvernement plaide quant à lui depuis deux ans pour que «tous les
réacteurs jugés sûrs par les autorités soient relancés», arguant que
l'économie nippone ne peut se passer de l'énergie nucléaire.
Reste
que les procédures traînent en longueur: pour l'heure, seuls Sendai 1
et 2 et Takahama 3 et 4 ont reçu l'imprimatur du régulateur, et
l'approbation des élus locaux ne vaut que pour les deux premiers.
En outre, sur les 48 unités du pays, au moins cinq vont être entièrement démantelées.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire