L'ISR est une forme de placement qui prend en compte des critères extra-financiers liés à l'environnement, au social et à la gouvernance
(critères ESG), en plus des critères financiers classiques. Ce
placement vise à concilier performance économique et impact social et
environnemental en finançant les entreprises et les entités publiques
qui contribuent au développement durable. Selon l'étude annuelle du
centre de recherche ISR de Novethic, filiale de la Caisse des Dépôts, le
marché français de l'investissement responsable est "en pleine expansion" et pèse 579 milliards d'euros en 2014, contre quelques dizaines de millions d'euros il y a 10 ans.
La gestion ISR (fonds et mandats dédiés) - qui consiste à avoir une sélection de chaque émetteur sur des critères ESG - progresse de 31%, pour atteindre 223 milliards d'euros en 2014, selon l'enquête publiée ce mercredi 6 mai, en partenariat avec le Forum pour l'Investissement Responsable (FIR). Sa croissance a doublé passant de +14% en 2013 à +31% en 2014.
Recul des épargnants particuliers
Les investisseurs institutionnels (principalement les assureurs) représentent 82% du marché contre seulement 18% pour les particuliers. "La part des encours ISR détenus par des épargnants particuliers se dilue, confirmant la tendance à la baisse des deux dernières années. Les particuliers représentent à présent moins d'un euro sur cinq en gestion ISR contre près du tiers il y a trois ans", précise l'étude.
L'intégration plus large des critères ESG dans la gestion financière représente 356 milliards d'euros en 2014. Soit une hausse de 22% par rapport à 2013. Sont pris en compte les actifs intégrant une approche de valorisation financière des enjeux ESG (54 milliards d'euros, + 60% par rapport à 2013) et les actifs soumis à un objectif de performance ESG (302 milliards d'euros, + 20%).
La sélection ESG reste la "principale" stratégie ISR mise en place par les investisseurs (97% des encours en 2014) suivie de l'exclusion normative (exclusion des émetteurs dont les pratiques sont en violation avec des normes et conventions internationalement reconnues) avec 74% des encours. 90% des encours soumis à la sélection ESG respecte une approche "best-in-class" qui consiste à privilégier les entreprises les mieux notées d'un point de vue environnemental, social ou de gouvernance au sein de leur secteur d'activité.
Les sociétés de gestion sont de "plus en plus nombreuses" à combiner ces approches ESG avec des exclusions normatives pratiquées désormais "par les trois quarts du marché", souligne l'enquête.
Avec près de 400 milliards d'euros, les assureurs détiennent les 2/3 des encours. Ainsi, 18% des placements financiers des sociétés d'assurances prennent maintenant en compte des critères ESG.
Bientôt le label ISR public ?
En France, 345 fonds d'investissement (sur un total de 7.550) sont engagés dans l'ISR et 50 sociétés de gestion sur 600 en septembre 2012, selon le Commissariat général au développement durable (CGDD).
Le gouvernement a annoncé en septembre 2012 la création d'un label ISR, reconnu par les pouvoirs publics, afin de guider les choix des investisseurs vers des fonds porteurs de responsabilité environnementale et sociale. Selon Les Echos, les sociétés de gestion ont trouvé un accord en mars dernier sur la définition de critères techniques du label qui pourrait voir le jour à l'automne 2015.
La gestion ISR (fonds et mandats dédiés) - qui consiste à avoir une sélection de chaque émetteur sur des critères ESG - progresse de 31%, pour atteindre 223 milliards d'euros en 2014, selon l'enquête publiée ce mercredi 6 mai, en partenariat avec le Forum pour l'Investissement Responsable (FIR). Sa croissance a doublé passant de +14% en 2013 à +31% en 2014.
Recul des épargnants particuliers
Les investisseurs institutionnels (principalement les assureurs) représentent 82% du marché contre seulement 18% pour les particuliers. "La part des encours ISR détenus par des épargnants particuliers se dilue, confirmant la tendance à la baisse des deux dernières années. Les particuliers représentent à présent moins d'un euro sur cinq en gestion ISR contre près du tiers il y a trois ans", précise l'étude.
L'intégration plus large des critères ESG dans la gestion financière représente 356 milliards d'euros en 2014. Soit une hausse de 22% par rapport à 2013. Sont pris en compte les actifs intégrant une approche de valorisation financière des enjeux ESG (54 milliards d'euros, + 60% par rapport à 2013) et les actifs soumis à un objectif de performance ESG (302 milliards d'euros, + 20%).
La sélection ESG reste la "principale" stratégie ISR mise en place par les investisseurs (97% des encours en 2014) suivie de l'exclusion normative (exclusion des émetteurs dont les pratiques sont en violation avec des normes et conventions internationalement reconnues) avec 74% des encours. 90% des encours soumis à la sélection ESG respecte une approche "best-in-class" qui consiste à privilégier les entreprises les mieux notées d'un point de vue environnemental, social ou de gouvernance au sein de leur secteur d'activité.
Les sociétés de gestion sont de "plus en plus nombreuses" à combiner ces approches ESG avec des exclusions normatives pratiquées désormais "par les trois quarts du marché", souligne l'enquête.
Avec près de 400 milliards d'euros, les assureurs détiennent les 2/3 des encours. Ainsi, 18% des placements financiers des sociétés d'assurances prennent maintenant en compte des critères ESG.
Bientôt le label ISR public ?
En France, 345 fonds d'investissement (sur un total de 7.550) sont engagés dans l'ISR et 50 sociétés de gestion sur 600 en septembre 2012, selon le Commissariat général au développement durable (CGDD).
Le gouvernement a annoncé en septembre 2012 la création d'un label ISR, reconnu par les pouvoirs publics, afin de guider les choix des investisseurs vers des fonds porteurs de responsabilité environnementale et sociale. Selon Les Echos, les sociétés de gestion ont trouvé un accord en mars dernier sur la définition de critères techniques du label qui pourrait voir le jour à l'automne 2015.
Rachida Boughriet, journalisteRédactrice spécialisée
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