samedi 2 mai 2015

Climat: les coutumes océanniennes utiles à l'adaptation au réchauffement climatique

Les savoirs traditionnels des peuples d'Océanie sont un élément clé dans l'adaptation des pays insulaires de la zone aux effets du réchauffement climatique, qui les frappent de plein fouet, ont indiqué jeudi des experts lors d'une conférence régionale.
«Les populations du Pacifique vivent là depuis des millénaires, elles ont de tous temps connu des catastrophes naturelles et ont acquis un savoir-faire propre pour y faire face», a déclaré à l'AFP David Sheppard, directeur général du PROE (Programme régional océanien pour l'environnement).
A Nouméa, l'expert participe au sommet sur le développement durable de la région, Oceania 21, consacré cette année à la rédaction de la contribution des pays insulaires en vue du sommet sur le climat à Paris en fin d'année.
Directement frappées par les effets du réchauffement climatique -montée du niveau de la mer, menace sur la sécurité alimentaire, épidémies vectorielles..., les micro Etats et territoires d'Océanie élaborent des stratégies d'adptation au changement de leur environnement.
Dans ces îles où les coutumes restent vivaces, les connaissances des «anciens» s'avèrent un élément précieux, intégré à la mise en place des politiques publiques.
«Aux îles Cook par exemple, depuis des milliers d'années, ils ont un systéme traditionnel pour protéger les stocks de poissons en limitant ou en interdisant les prises à certains moments de l'année», a également indiqué M.Sheppard.
L'architecture de l'habitat traditionnel est par ailleurs conçue pour résister aux cyclones alors que les scientifiques s'attendent à une augmentation du nombre de phénomène de catégorie 5 dans la zone.
En mars dernier, au Vanuatu, lors du passage du puissant cyclone Pam, qui a dévasté l'archipel, des habitants ont eu la vie sauve après s'être réfugiés dans les «nakamals».
Ces maisons communes des tribus mélanésiennes possèdent des murs et un toit très bas, avec des poteaux fortement enfoncés dans le sol.
Jeudi soir, les 17 pays et territoires participant à Océania 21 doivent rendre publique une déclaration. «Il est indispensable que nous parlions de manière forte et claire pour espérer être entendus par les grands pays développés», a déclaré Fonotoe Pierre Lauofo, vice-Premier ministre de Samoa.

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