Les savoirs traditionnels des peuples d'Océanie sont un élément clé
dans l'adaptation des pays insulaires de la zone aux effets du
réchauffement climatique, qui les frappent de plein fouet, ont indiqué
jeudi des experts lors d'une conférence régionale.
«Les
populations du Pacifique vivent là depuis des millénaires, elles ont de
tous temps connu des catastrophes naturelles et ont acquis un
savoir-faire propre pour y faire face», a déclaré à l'AFP David
Sheppard, directeur général du PROE (Programme régional océanien pour
l'environnement).
A Nouméa, l'expert participe au sommet sur le
développement durable de la région, Oceania 21, consacré cette année à
la rédaction de la contribution des pays insulaires en vue du sommet sur
le climat à Paris en fin d'année.
Directement frappées par les
effets du réchauffement climatique -montée du niveau de la mer, menace
sur la sécurité alimentaire, épidémies vectorielles..., les micro Etats
et territoires d'Océanie élaborent des stratégies d'adptation au
changement de leur environnement.
Dans ces îles où les coutumes
restent vivaces, les connaissances des «anciens» s'avèrent un élément
précieux, intégré à la mise en place des politiques publiques.
«Aux
îles Cook par exemple, depuis des milliers d'années, ils ont un systéme
traditionnel pour protéger les stocks de poissons en limitant ou en
interdisant les prises à certains moments de l'année», a également
indiqué M.Sheppard.
L'architecture de l'habitat traditionnel est
par ailleurs conçue pour résister aux cyclones alors que les
scientifiques s'attendent à une augmentation du nombre de phénomène de
catégorie 5 dans la zone.
En mars dernier, au Vanuatu, lors du
passage du puissant cyclone Pam, qui a dévasté l'archipel, des habitants
ont eu la vie sauve après s'être réfugiés dans les «nakamals».
Ces
maisons communes des tribus mélanésiennes possèdent des murs et un toit
très bas, avec des poteaux fortement enfoncés dans le sol.
Jeudi
soir, les 17 pays et territoires participant à Océania 21 doivent rendre
publique une déclaration. «Il est indispensable que nous parlions de
manière forte et claire pour espérer être entendus par les grands pays
développés», a déclaré Fonotoe Pierre Lauofo, vice-Premier ministre de
Samoa.
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